LES TRAVAUX D'ARTHUR BATUT (1846-1919)

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Arthur Batut naquit à Castres, Tarn, en 1846. Il y possédait une propriété à Labruguière. C'est depuis 1984 que la valorisation de son fonds personnel a été entreprise, notamment par Serge Nègre et Danièle Autha auteurs de: "Portrait-type ou image de l'invisible" édité par la Société d'Etudes et de Recherches Archéologique et Historiques de Labruguière (SERHAL) en 1992.

Arthur Batut mena des travaux originaux, principalement en photographie aérienne par cerf-volant, dont il publia les résultats en 1890, ainsi qu'en stéréoscopie et en autochromie.

Mais le sujet qui nous retient ici est le "portrait-type" mis en pratique par Arthur Batut à propos de l'Arlésienne, théorisé sous le nom de "composite portraiture" par Francis Galton (1822-1911), physiologiste anglais cousin de Charles Darwin.

Dès son origine, la photographie fut exploitée par les disciplines dont le sujet est l'humain. Dans l'ambiance positiviste du temps, elle répond à des préoccupations taxonomiques (voir, décrire, classer). La photographie espère "réduire les innombrables données enregistrées à la simplicité d'un type ou d'un faciès" (M. Frizot "Corps et délits, une ethnophotographie des différences" Bordas 1994). Appliquées à l'enregistrement policier, développé par Alphonse Bertillon (1853-1924) et théorisé par Cesare Lombroso dans "L'Uomo delinquante" (1876) ou aux travaux de recherches ethnographiques en quête de types humains, telles celles de Roland Bonaparte, la photographie traque les différences médicales, sociales, ethniques.